Nikon AF-S Zoom-Nikkor 80-200mm f/2.8D IF-ED : histoire, spécifications et swirling bokeh méconnu
Premier zoom téléobjectif Nikon équipé du moteur SWM, le 80-200mm f/2.8D IF-ED a marqué une génération de photographes. Sorti en 1998, il conjugue robustesse, qualité optique et autofocus rapide, ouvrant la voie à la gamme AF-S. Retour d’expérience après 25 ans d’utilisation, du sport auto au studio.
Sorti en décembre 1998, le Nikon AF-S Zoom-Nikkor 80-200mm f/2.8D IF-ED a marqué une étape importante dans l’histoire des zooms téléobjectifs lumineux de la marque. Premier objectif Nikon équipé du moteur SWM (Silent Wave Motor), il inaugure la lignée des objectifs AF-S, à une époque charnière : la fin de l’argentique et les prémices du numérique, alors que le Nikon D1 était déjà en préparation pour 1999.
À sa sortie, le 80-200 mm AF-S impressionne par sa construction massive : 18 lentilles en 14 groupes, dont 5 en verre ED, 9 lamelles circulaires, trois boutons AF-L répartis sur le fût, et un collier de trépied robuste. Avec ses 1,5 kg, c’est l’un des zooms les plus lourds de sa catégorie, mais il offre une qualité d’image et une réactivité autofocus remarquables pour l’époque.
Caractéristiques techniques
Type | Zoom téléobjectif |
Monture | Nikon F |
Format compatible | FX / Plein format 35 mm |
Plage focale | 80–200 mm |
Rapport de zoom | 2,5× |
Ouverture maximale | f/2.8 |
Ouverture minimale | f/22 |
Nombre de lamelles | 9 (circulaires) |
Construction optique | 18 lentilles en 14 groupes (dont 5 en verre ED) |
Mise au point | Autofocus (SWM) avec moteur intégré |
Distance minimale de MAP | 1,5 m |
Collier de trépied | Oui (amovible) |
Taille de filtre | 77 mm (vissant) |
Diamètre × longueur | 88 × 207 mm |
Poids | 1 550 g (1 470 g sans collier) |
Stabilisation VR | Non |
Je l’ai acheté en mai 1999, en remplacement du Nikon 80-200 mm f/2.8 AF-D ED New (1997), dont l’autofocus était poussif. Compatible avec les téléconvertisseurs TC-14E et TC-20E, l’AF-S monté sur un boîtier avec le TC-14 (devenant un 112–280 mm f/4) formait le complément parfait du 500 mm f/4 monté sur un deuxième boîtier. Un duo que j’avais déjà l’habitude d’utiliser en F1 à l’époque du Canon EOS-1, avec le 70-200 mm f/2.8 EF et le 500 mm f/4.5 EF [voir article].
Je l’ai utilisé pendant près de 25 ans, jusqu’à son remplacement par la version Z en 2023. Entre-temps, il m’a accompagné dans des portraits corporate, des prises de vue produit en studio, de la photo de paysage, et même de la proxy-photo avec des bagues allonge.
Mais ce sont surtout ses détails de caractère qui m’ont marqué : entre 120 et 160 mm à f/2.8, il génère parfois un swirling bokeh rappelant les objectifs Petzval – un effet peu connu, mais très esthétique… que je vous laisse découvrir en images.
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À propos de l’auteur
Sebastien Desnoulez est photographe d’architecture, de paysages et de scènes urbaines depuis plus de 40 ans. Formé à l’école de l’argentique, il a couvert les plus grands événements sportifs dans les années 90 avant de se tourner vers la photographie artistique. Il documente aujourd’hui les évolutions de la photographie tout en poursuivant une pratique exigeante, entre rigueur technique et regard poétique.
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